une conférence enregistrée en février 2021, dans le cadre de la journée d’étude Éduquer dans les années 2020 : quelle présence pour travailler collectivement en contexte de crise ? à l’Université de Caen Basse-Normandie.

L’enseignement pourrait passer dorénavant par le canal numérique, en prenant les rêves des vendeurs de l’edutech pour la réalité… jusqu’à ce que l’on découvre que le matériel, les logiciels, les infrastructures étaient loin de permettre ne serait-ce qu’un accès correct à des cours en ligne. Sans parler de la difficulté à suivre un cours désincarné quand on est de surcroît isolé, et les inégalités que cela construit ou renforce.  

Le transfert des connaissances s’est retrouvé au centre du débat, neurosciences à l’appui, en oubliant la réalité du monde de l’école, un lieu de rencontre où se forgent bien d’autres choses que du savoir, mais aussi du savoir-être, de la solidarité ou des animosités que l’on apprend à gérer, de la présence physique, entre élèves comme avec tout un ensemble d’acteurs, et pas seulement les enseignants. Ces « invisibles de l’école », agents de services, cantinières, psychologues scolaires, surveillants, documentalistes, ont disparu des écrans. Et personne ne s’est demandé s’ils (et sur les d’ailleurs) ne manquaient pas aux élèves.

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