La Société Française de Psychologie (Département des Applications & Interventions Psychologiques, Commission des Tests) a publié
– la traduction des « Recommandations Internationales sur l’Utilisation des Tests » éditées par la Commission Internationale des Tests (2003).
– la traduction des « Recommandations Internationales sur les Tests Informatisés ou les tests distribués par Internet » (2007).
Ces recommandations, par leur approche contextuelle et systématique de la passation des tests, apportent des réponses claires aux questions scientifiques, déontologiques et éthiques que les psychologues et les personnes testées sont en droit de se poser.
Ces recommandations seront utiles à tous les psychologues, qu’ils soient débutants ou chevronnés, car elles fournissent un aide-mémoire rassemblant et explicitant les points essentiels à vérifier pour le bon déroulement de l’administration de tests. Par ailleurs, ce document permet de communiquer avec nos interlocuteurs sur la déontologie qui encadre les pratiques d’utilisation de tests et questionnaires.
Les recommandations offrent au psychologue un texte cautionné par des organismes professionnels faisant autorité sur le plan international (CIT) et national (SFP). Ce texte peut donc nous aider à mieux faire connaître et à défendre nos pratiques, tant auprès de nos consultants, qu’auprès des institutions et organisations avec lesquelles ou au sein desquelles nous intervenons.
Pour vous encourager à télécharger et à diffuser ces Recommandations, nous listons ci-dessous quelques-uns de leurs points forts.
Elles introduisent une approche par compétences.
Ces Recommandations présentent une approche nouvelle, plus « écologique » des questions déontologiques posées par l’utilisation des tests :
– Une approche centrée sur les personnes impliquées par la passation des tests, sur la situation et le contexte de la passation plutôt que sur le test.
– Une approche par compétences : il s’agit de présenter les savoirs et savoir-faire que les utilisateurs de tests mettent en oeuvre pour que l’administration, l’interprétation du test et les interactions avec les différentes personnes impliquées dans le processus de testing soient conformes aux exigences d’une pratique optimale.
Elles réalisent une présentation systématique.
L’intérêt des Recommandations est leur caractère systématique et exhaustif couvrant l’ensemble du processus de testing. Le travail de mise en commun entre les différentes organisations nationales qui a abouti à l’édition des recommandations, présente l’état de la réflexion internationale sur ce sujet. Cette ouverture internationale introduit ou développe des points encore insuffisamment connus en France, entre autres, les solutions préconisées pour promouvoir l’équité.
Elles s’adressent à tous les acteurs du processus de testing.
– Les psychologues, quel que soit leur statut et leur domaine d’intervention. Le point de vue contextuel adopté prend en compte l’ensemble des contextes (libéral, institutionnel), des domaines d’intervention (clinique, recherche, travail, éducation, orientation, justice, etc.).
– Les personnes testées et les membres de leur entourage qui peuvent être concernés par la passation
– Les institutions et organisations pour lesquelles la passation de tests peut être effectuée.
Elles s’appuient sur une définition pragmatique des tests et du testing.
« Toute tentative pour fournir une définition précise d’un test ou du testing en tant que processus échouera vraisemblablement parce qu’elle risque d’exclure certaines procédures qui devraient en faire partie, et d’en inclure d’autres qui devraient en être exclues. Pour les besoins de ces Recommandations, les termes tests et testing doivent être interprétés au sens large. Le fait qu’une procédure d’évaluation soit ou non qualifiée de test reste peu probant.
Ces Recommandations sont pertinentes pour de nombreuses procédures d’évaluation qui ne sont pas appelées des tests ou pour lesquelles on cherche à éviter cette appellation… » Recommandations p. 13
Elles sont le fruit d’un travail de longue haleine (plus de trois ans) basé sur :
– Une enquête pour identifier les compétences des utilisateurs de tests.
– Un dépouillement des recommandations existant au niveau national.
– Deux consultations des organisations nationales (la Commission des Tests de la SFP a répondu à ces consultations).
Elles ont été éditées par la Commission Internationale des Tests :
La Commission Internationale des Tests est une association regroupant les commissions nationales des tests des sociétés nationales de psychologie qui se consacre à promouvoir une utilisation des tests et des pratiques d’évaluation efficaces en respectant l’éthique et la déontologie. Le but de la CIT est d’aider les échanges d’informations entre les organisations membres ainsi qu’avec les organisations et les personnes extérieures qui désirent améliorer leurs pratiques. La Société Française de Psychologie et sa Commission des Tests ont été parmi les organisations qui ont participé à la fondation de la CIT en 1974. La Société Française de Psychologie est représentée aux assemblées générales de la CIT.
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