L’Histoire DE L’ACOP est liée à celle des services d’orientation de l’Education Nationale, et de la profession de conseiller d’orientation.

La formation des conseillers a toujours été pluridisciplinaire, autour d’une forte dominante en psychologie. D’ailleurs, la première formation de psychologie appliquée créée en France en 1928 a été celle de « conseiller d’orientation professionnelle » et le conseiller, premier utilisateur de certaines techniques de psychologie différentielle, mises au point précisément pour l’orientation scolaires (tests de Binet), puis professionnelle. Ensuite, l’appellation a évolué, passant de « conseiller d’orientation professionnelle » à « conseiller d’orientation scolaire et professionnelle », puis en 1972 à « conseiller d’orientation ». Enfin en 1991, le nouveau statut, obtenu de haute lutte, reconnaît leur qualification en leur permettant de faire usage professionnel du titre de psychologue.
Dès sa naissance, la profession s’était vite organisée : en 1921, l’Association Nationale des Orienteurs avait vu le jour, qui deviendra l’AGOF (Association Générale des Orienteurs de France) en 1930, puis l’ACOF (Association des conseillers d’orientation de France) en 1954. Enfin, lorsqu’en 1991, le nouveau statut reconnaît officiellement leur qualification de psychologue, l’ACOF deviendra l’ACOP-France (Association des conseillers d’orientation – psychologues de France) en 1993.

Les liens de l’ACOP avec les autres organisations de psychologues ont toujours été forts, et plus particulièrement avec la Société Française de Psychologie (SFP) : rappelons que les deux premiers directeurs de l’INOP (Institut national d’orientation professionnelle), Henri Piéron et Maurice Reuchlin, ont assuré la présidence de la SFP.
A la fin des années des années 70, une Coordination des Organisations de Psychologues voit le jour, dont le but est d’obtenir une loi sur le titre de psychologue. L’ACOF a été associée, depuis février 1981, au travail de cette coordination, puis de l’ANOP (Association Nationale des Organisations de Psychologues) qui a aboutit en 1985 à la publication de la loi sur le titre.
En même temps, elle mène avec les autres syndicats et associations de conseillers d’orientation-psychologues et de psychologue scolaires, des actions pour la reconnaissance de la psychologie dans le système éducatif et des psychologues qui y travaillent.
Fin 1988, une plate-forme est signée par les trois organisations de conseillers d’orientation (SNES, SGEN, ACOF), pour demander « la reconnaissance de la qualification de psychologue des conseillers par l’application de la loi de juillet 1985 ». C’est donc dans l’unité, qu’un rassemblement est organisé à Paris en juin 1989 : la moitié de la profession se retrouve ainsi dans la rue pour réclamer le titre de psychologue. Enfin, après de rudes négociations, le nouveau statut de 1991 reconnaît la qualification de psychologues aux conseillers d’orientation. Mais le ministère de l’éducation nationale a du mal à donner à la psychologie et à ses psychologues la place qui leur revient en créant un grand service de psychologie de l’Education Nationale.
Depuis 1990, c’est au sein de la SFP que l’ACOP-F continue de travailler avec les autres organisations de psychologues. Elle a ainsi participé à l’élaboration du nouveau Code de déontologie des psychologues, publié en juin 1996. Elle a été également coorganisatrice des Etats Généraux de la Psychologie qui ont rassemblé 1300 psychologues en mars 2001.
Hélène Facy
Secrétaire Générale de l’ACOP-F