L’activité de la SFP, société nationale, s’inscrit dans un contexte scientifique international. L’importance que la SFP accorde aux interactions qu’elle est appelée à développer dans ce contexte s’est concrétisée, en 1991, par la création d’une Vice-présidence aux Relations Internationales.

Au sein de chaque Département de la SFP, les contacts internationaux, et parmi eux les contacts avec des sociétés ou organisations européennes, sont entretenus sous des formes spécifiques. La SFP a été ainsi membre de la Société à l’Union Internationale de Psychologie Scientifique (UIPsyS) depuis la création de celle-ci, en 1951. Rappelons que la France a joué un rôle moteur dans la création même de l’Union. Deux Français en ont été membres fondateurs et membres du premier Comité Exécutif (Henri Piéron et Henri Wallon). Henri Piéron, Paul Fraisse, en ont été présidents (respectivement, de 1951 à 1954 et de 1966 à 1969).

Au long des années, le Comité Exécutif de l’Union a toujours compté un Français en son sein (élu par l’Assemblée Générale de l’Union). Après une parenthèse de quatre ans, la SFP a développé les efforts nécessaires en vue de rendre la France de nouveau présente au sein du Comité Exécutif. Un Français, Michel Denis, a été élu en 1992, réélu en 1996. En 2000, Michel Denis a été élu président de l’Union (le 15ème depuis la création de l’Union et le troisième président français).

La présence de la France dans les Unions internationales est suivie avec une grande attention par l’Académie des Sciences, à laquelle le Ministère de la Recherche a confié la charge de veiller à la qualité scientifique de la représentation française et à son niveau de reconnaissance internationale. De ce contrôle, qui s’effectue à travers des entretiens annuels et la remise de rapports, dépend le soutien financier apporté par l’Etat : contribution à la cotisation annuelle de la SFP à l’Union, financement du déplacement des délégués de la SFP aux assemblées générales, contribution au fonctionnement du secrétariat.

En collaboration avec l’Académie des Sciences, et à la demande de celle-ci, la SFP a mis en place une structure, le Comité National Français pour la Psychologie Scientifique (CNFPS). Un article dédié au CNFPS, et à sa composition, est disponible sur notre site.

Le texte qui suit a été préparé par le CNFPS avec l’intention de fournir au lecteur une description des mécanismes institutionnels par lesquels la psychologie française se rend présente, visible, interactive, sur la scène internationale. Cette présence, cette visibilité, cette interactivité ne s’expriment pas seulement sous des formes institutionnelles. Elles relèvent de l’initiative propre de chaque psychologue français, chercheur, enseignant-chercheur, praticien, lorsque celui-ci s’engage dans des collaborations internationales, lorsqu’il participe à des réseaux internationaux académiques ou de recherche, lorsqu’il diffuse les résultats de ses travaux dans des congrès internationaux ou sous la forme d’articles dans des revues d’audience internationale. Au-delà de ces initiatives individuelles, éventuellement appuyées par des organismes académiques ou des agences de moyens, il existe des structures qui ont pour fonction de favoriser ou d’accueillir de telles interactions scientifiques et de permettre à la psychologie française de se faire connaître et de participer au concert international.

1. L’Académie des Sciences et le Comité Français des Unions Scientifiques Internationales (COFUSI)

La plupart des pays du monde possèdent en leur sein des organisations représentatives des différentes disciplines scientifiques. Chacune de ces organisations a vocation à « parler » au nom de la discipline qu’elle représente, telle que celle-ci est pratiquée dans le pays concerné. En France, c’est sous l’égide de l’Académie des Sciences que sont regroupées les organisations scientifiques (ou « sociétés savantes ») représentatives des différentes disciplines. Chacune d’elles est identifiée et « reconnue » par l’Académie des Sciences comme l’interlocuteur pour la discipline en question. L’Académie suit l’activité de ces organisations nationales et veille à ce qu’elles assurent une représentation satisfaisante de la science française dans les structures internationales où elles interviennent, en particulier lorsqu’elles sont appelées à prendre des fonctions d’organisation ou de gouvernance. Il existe en France, à la date d’aujourd’hui, 21 Comités Nationaux Français (CNF), qui représentent toutes les disciplines illustrées par la science française : astronomie, géographie, mathématiques, physique, chimie, sciences physiologiques, neurosciences, etc. La psychologie scientifique est représentée par un CNF propre à cette discipline. Il existe aussi un CNF dévolu à l’histoire et à la philosophie des sciences. Chaque CNF est membre d’une structure internationale qui lui est subordonnée, en l’occurrence une Union Scientifique Internationale (USI), qui regroupe les représentants de tous les pays d’une discipline donnée. Les CNF sont regroupés au sein d’une organisation de nature associative, le Comité Français des Unions Scientifiques Internationales (COFUSI), lui-même placé sous la tutelle de l’Académie des Sciences. Le COFUSI est l’organe qui valide la représentativité de chacun des CNF et distribue à ceux-ci les moyens provenant du Ministère de la Recherche (via l’Académie des Sciences). Pour l’essentiel, ces moyens sont destinés à couvrir la cotisation des CNF à leurs USI respectives. Site du COFUSI : http://syrte.obspm.fr/cofusi/ L’existence de ce mode d’organisation institutionnelle n’exclut pas que des associations scientifiques nationales puissent se regrouper au sein de structures internationales et participer à des initiatives distinctes de celles qui sont coordonnées par le COFUSI. La particularité des activités couvertes par le COFUSI est de faire bénéficier ses membres d’une validation émanant de l’Académie des Sciences. En outre, le COFUSI assure, à l’intention des CNF, un relais pour la rediffusion des informations et des programmes émanant des organisations internationales. Enfin, sous l’égide du COFUSI, les CNF sont incités à coopérer en vue de mettre en place des initiatives scientifiques conjointes.

2. Le Comité National Français de Psychologie Scientifique (CNFPS)


Le Comité National Français de Psychologie Scientifique (CNFPS) est l’organisme qui assure la représentation de la psychologie au sein du COFUSI et, à travers ce dernier, auprès de l’Académie des Sciences. Au niveau international de la discipline, le CNFPS constitue le « membre national » de l’International Union of Psychological Science (IUPsyS). Il est la « voix de la France » auprès de cette structure internationale. Le CNFPS compte aujourd’hui 25 membres. Ce sont des chercheurs ou enseignants-chercheurs reconnus pour leur contribution à la recherche et pour leur engagement dans la visibilité internationale de la psychologie française. Ils représentent la diversité des sous-disciplines de la psychologie. Le comité inclut également les chercheurs ou enseignants-chercheurs ayant une charge de représentation de la communauté scientifique française au sein des organisations internationales de psychologie. Le CNFPS inclut également des membres de l’Académie des Sciences qui suivent les travaux du comité et sont en position de se porter garants de la qualité des activités nationales et internationales du comité. Au sein du CNFPS sont également présents des représentants de deux organisations contributrices représentatives de la psychologie française, la Société Française de Psychologie (SFP) et la Fédération Française des Psychologues et de Psychologie (FFPP). Les structures propres de ces deux organisations, notamment leurs congrès, permettent l’ancrage des activités scientifiques développées par le CNFPS, le cas échéant sous forme de collaborations interdisciplinaires (par exemple, en association avec d’autres CNF). Site de la SFP : http://www.sfpsy.org Site de la FFPP : http://www.psychologues-psychologie.net Le fonctionnement du CNFPS, comme association régie par la loi de 1901, est défini par des statuts adoptés le 12 novembre 2014. Le CNFPS est administré par un bureau de sept membres. Depuis sa création, le CNFPS a eu pour présidents M. Carlier (2002-2004), J. Vauclair (2004-2008) et M. Denis (2008-2016). Le CNFPS entretient des relations avec d’autres organisations de psychologie. Notamment, un accord de coopération a été signé en 2014 avec l’American Psychological Association (APA). Site de l’APA : http://www.apa.org Avec le soutien du COFUSI, le CNFPS a organisé en France plusieurs réunions scientifiques interdisciplinaires. En association avec le CNF d’Histoire et de Philosophie des Sciences, un symposium organisé par J. Vauclair dans le cadre du Congrès de la SFP a donné lieu à la publication d’un numéro spécial de Psychologie Française (2007), sous le titre « Contributions de l’épistémologie, de la philosophie des sciences et de la psychologie aux sciences cognitives ». En 2013, toujours avec le CNF d’Histoire et de Philosophie des Sciences, un symposium international a été organisé par Y. Coello sur le thème : « Vision, action and concepts : Behavioural and neural basis of embodied perception and cognition« . Le symposium a donné lieu à la publication de deux volumes, sous le titre Foundations of Embodied Cognition (Psychology Press, 2015). Volume 1 : Perceptual and Emotional Embodiment (éditeurs : Y. Coello et M. H. Fischer). Volume 2 : Conceptual and Interactive Embodiment (éditeurs : M. H. Fischer et Y. Coello). En 2015, le Congrès de la SFP a accueilli un symposium conjoint du CNFPS et du CNF des Neurosciences, sur le thème : « Langage : Regards croisés de la psychologie et des neurosciences ».

3. L’International Union of Psychological Science (IUPsyS)


L’International Union of Psychological Science (IUPsyS) est l’organisation internationale au sein de laquelle sont regroupées les organisations nationales de psychologie, chacune de ces dernières ayant le statut de « membre national ». L’UIPsyS a été créée formellement en 1951, la France en ayant été l’un des membres fondateurs. Bien en amont de cette création, des représentants de la psychologie internationale ont organisé, dès 1889 à Paris, des rencontres scientifiques régulières, qui se tiennent depuis 1972 avec une périodicité quadriennale. Site de l’IUPsyS : http://www.iupsys.net A la date d’aujourd’hui, l’IUPsyS compte 86 « membres nationaux ». L’Union se présente ainsi comme l’expression internationale de la psychologie. L’article 5 de ses statuts décrit sa mission, qui est d’assurer « le développement, la représentation et l’avancement de la psychologie comme science fondamentale et appliquée au plan national, régional et international ». A cet effet, l’Union développe un ensemble d’activités qui lui sont propres (notamment, l’organisation du Congrès International de Psychologie tous les quatre ans et la publication de l’International Journal of Psychology), mais aussi des activités impliquant une collaboration avec des organisations apparentées, comme l’International Association of Applied Psychology (IAAP) et l’International Association for Cross-Cultural Psychology (IACCP). Site de l’IAAP : http://iaapsy.org Site de l’IACCP : http://www.iaccp.org L’Union assure aussi la présence de la psychologie et apporte la contribution de son expertise auprès de plusieurs organisations internationales. Elle est accréditée auprès de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à travers deux de ses structures : le Conseil Economique et Social (ECOSOC) et le Département de l’Information (DPI). Site de l’ONU : http://www.un.org/fr/index.html Elle est également accréditée auprès de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), avec laquelle elle a Å“uvré notamment à la révision de la dernière version de l’International Classification of Diseases (ICD-10), pour la partie concernant les troubles mentaux. Le CNFPS, avec la SFP et la FFPP, a activement participé à cette opération, dont le compte rendu a été publié dans l’International Journal of Psychology en 2013. Site de l’OMS : http://www.who.int/fr/ Enfin, l’IUPsyS est membre de deux organisations internationales à vocation de représentation scientifique. La principale est l’International Council for Science (ICSU), qui regroupe 31 USI et 122 membres nationaux (Académies des Sciences ou organes équivalents des différents pays représentés). L’ICSU est une organisation non gouvernementale qui porte la voix de la communauté scientifique internationale à l’ensemble de la société, et plus spécialement à l’intention des décideurs en charge des grandes questions sociétales à la résolution dequelles la science est appelée à apporter son expertise. L’IUPsyS est également membre d’une organisation internationale plus spécifiquement consacrée aux sciences sociales, l’International Social Science Council (ISSC) Site de l’ICSU : http://www.icsu.org Site de l’ISSC : http://www.worldsocialscience.org Il est à noter que ces deux organisations, ICSU et ISSC, sont en train de se rapprocher, avec le projet de se réunir, afin de permettre à la science internationale de s’exprimer d’une seule et même voix. Le CNFPS, comme chaque membre national de l’IUPsyS, est en position d’apporter sa contribution aux activités de l’Union : participation à la gouvernance de celle-ci à travers un Comité Exécutif élu tous les quatre ans ; proposition de projets internationaux ; participation à l’organisation des congrès internationaux ; proposition de conférences invitées et de symposiums dans ces congrès ; nomination de candidats aux différents prix décernés par l’Union (Major Advancement in Psychological Science Prize, Lifetime Career Award, Young Investigator Awards, Achievement Against the Odds Award) ; incitation des membres de la communauté psychologique française à participer à ces congrès et à publier dans l’International Journal of Psychology. La France a joué un rôle important dans la gouvernance de l’IUPsyS. Trois Français ont exercé la fonction de Président : H. Piéron (à la création de l’Union, 1951-1954), P. Fraisse (1966-1969) et M. Denis (2000-2004). Ont également fait partie du Comité Exécutif à différentes époques de l’histoire de l’Union : H. Wallon, G. de Montmollin, P. Lemaire, P. Huguet.

4. L’International Test Commission (ITC)


Le CNFPS est le membre représentant la France au sein de l’International Test Commission (ITC). Cette organisation, qui comprend 20 membres nationaux, est en charge d’établir et de diffuser les lignes de conduite permettant de garantir la qualité, le contrôle et la bonne utilisation des tests. Elle organise des congrès internationaux (un tous les deux ans) et publie une revue, l’International Journal of Testing. Site de l’ITC : https://www.intestcom.org 5. Autres organisations internationales La communauté des psychologues français illustre son engagement vis-à-vis de nombreuses autres organisations internationales. Au plan européen, la European Federation of Psychologists’ Association (EFPA) fédère les représentations de 34 pays européens. La psychologie française y est représentée à travers la FFPP. Site de l’EFPA : http://www.efpa.eu Il existe de nombreuses autres organisations internationales dans lesquelles les psychologues français sont engagés. Les organisations mentionnées ci-dessous sont ouvertes uniquement à des adhésions individuelles. De ce fait, le CNFPS n’y est pas représenté en tant que tel, mais il s’y trouve de fait présent à travers diverses formes de coopération. Outre l’IAAP, déjà mentionnée plus haut, mentionnons les organisations suivantes (dont la liste n’est pas limitative) : – Association for Psychological Science (APS)
Site : http://www.psychologicalscience.org – European Society for Cognitive Psychology (ESCOP)
Site : http://escop.eu – International Society for the Study of Behavioural Development (ISSBD)
Site : http://www.issbd.org/ContentDisplay.aspx?src=home – European Association of Developmental Psychology (EADP)
Site : http://www.eadp.info

6. Bureau du CNFPS

  • Membres élus
    • Président : Yann Coello (Université of Lille)
    • Secrétaire générale : Valérie Gyselinck (IFFSTAR, Paris) 
    • Trésorière : Séverine Casalis (Université de Lille)
    • Membre :  Catherine Bungener (Université de Paris)
    • Membre :  Grégoire Borst (Université de Paris)
  • Représentants des organisations nationales
    • Représentant la Société Française de Psychologie (SFP) : Bruno Quintard (Université de Bordeaux)
    • Représentant la Fédération Française des Psychologues et de Psychologie (FFPP) : Benoît Schneider (Université de Nancy)
  • Participent au bureau sur invitation : 
    • Le Président honoraire du CNFPS : Michel Denis (CNRS, Paris)
    • Le représentant de l’Académie des Sciences Morales et Politiques : Olivier Houdé (Université de Paris)
    • Les représentants de l’Académie des Sciences: Claude Debru (Université de Paris Sciences & Lettres), Stanislas Dehaene (Collège de France)
  • Membres ordinaires du CNFPS
    • Monica Baciu, Université Grenoble Alpes
    • Jean-Yves Baudouin, Université de lyon
    • Jean-François Bonnefon, Université de Toulouse
    • Grégoire Borst, Université de Paris
    • Catherine Bungener, Université de Paris
    • Séverine Casalis,  Université de Lille
    • Yann Coello, Université de Lille
    • Thérèse Collins, Université de Paris
    • Pascale Colé, Université Aix-Marseille
    • Francis Eustache, Université de Caen
    • Valérie Gyselinck, IFFSTAR Paris
    • Mathilde Husky, Université de Bordeaux
    • Eric Jame, Université de Rennes
    • Even Loarer, Cnam Paris
    • Christian Lorenzi, Université Paris Sciences & Lettres
    • Serge Nicolas, Université de Paris
    • Pascale Piolino, Université de Paris
    • Bruno Quintard, Université de Bordeaux
    • Arnaud Rey, Université Aix-Marseille
    • Bernadette Rogé, Université de Toulouse
    • Christine Roland-Lévy, Université de Reims
    • Benoît Schneider, Université de Nancy
    • Sylviane Valdois, Université Grenoble Alpes
    • Jean-Louis Vercher, Université Aix-Marseille
    • François Waszak, Université de Paris
  • Membres honoraires du CNFPS
    • Michel Denis, CNRS, Paris
  • Membres représentant l’Académie des Sciences 
    • Claude Debru, Université Paris Sciences & Lettres
    • Stanislas Dehaene, Collège de France
  • Membres représentant l’Académie des Sciences Morales et Politiques
    • Olivier Houdé, Université de Paris
    •  

La Fédération Européenne des Associations de Psychologues (European Federation of Psychologists Associations).

En 1981 était créée l’EFPPA : European Federation of Professional Psychologists’ Associations. Son originalité par rapport aux organisations existantes à l’époque est qu’elle se situait comme une association professionnelle avant tout et non comme une société savante internationale.

L’EFPPA compte alors 13 membres (Allemagne de l’Ouest ; Autriche ; Belgique ; Danemark ; Finlande ; Islande ; Italie ; Luxembourg ; Norvège ; Pays Bas ; Pologne ; Royaume Uni ; Suisse). Ce sont essentiellement les pays germaniques qui sont à l’initiative de cette création, avec un grand objectif d’harmonisation, en particulier dans les études et la formation professionnelle. Parmi les principaux absents on note évidemment la France dont la multiplicité des organisations ne rend pas la compréhension facile aux représentants des autres pays, qui n’ont pas su qui contacter. Elle rentrera en 1984, après le Portugal et en même temps que l’Espagne, la Grèce et la Hongrie. Le représentant de la France est alors l’ANOP : Association Nationale des Organisations de Psychologues, créée peu de temps avant.

En 1990, l’EFPPA adopte des Optimal Standards for the Education and Training of Psychologists (Normes de référence pour l’éducation et la formation professionnelle des psychologues) un peu dans l’urgence, car le mur de Berlin vient de tomber et la formation de psychologues, inexistante dans les démocraties populaires, se développe très vite et de manière anarchique en Europe de l’Est. Cette référence contribue à donner à l’EFPPA sa stature internationale. Dans les années 90 et la première décennie de ce siècle, l’EFPA est devenue le partenaire de la commission européenne en matière de psychologie, et l’un des principaux partenaires sur les questions de crises et désastres ou de santé.

En 1997, l’EFPPA qui jusque-là n’avait pas de véritable siège achète des bureaux à Bruxelles et embauche un directeur, ce qui augmente considérablement son efficacité comme coordinateur de la profession, en particulier auprès de l’Union Européenne. En 1998, un groupe international lié à l’EFPPA lance le travail de réflexion sur ce qui deviendra le projet EuroPsy. En 2001, l’EFPPA devient l’EFPA, par l’abandon de la référence aux seuls professionnels, ce qui correspond mieux à ce qu’est sa représentativité réelle.

L’EFPA compte de nos jours 36 organisations membres et représente donc 36 pays dont tous ceux de l’union européenne. C’est ainsi plus de 300 000 psychologues européens qui sont représentés à l’EFPA, ce qui semble correspondre à plus de la moitié des psychologues dans le monde, une situation qui est toutefois en train de changer très vite car la profession se développe en particulier en Asie.

En 1999, l’EFPA s’installe dans de nouveaux locaux, qui lui permettent d’accueillir les réunions de ses organisations affiliées et de devenir ainsi le Centre de la Psychologie Européenne. L’EFPA comporte en effet 12 organisations associées qui sont des organisations européennes spécialisées dans un domaine d’application (le sport, l’aviation, le travail) ou un domaine de recherche (la psychologie du développement, la psychologie cognitive, la psychologie de la personnalité). Elle comporte également deux membres affiliés : l’EFPSA (Fédération Européenne des Associations d’Etudiants en Psychologie) et l’EFPTA (Fédération Européenne des Associations d’Enseignants en Psychologie). L’EFPA organise tous les deux ans le Congrès Européen de Psychologie. Elle édite depuis 2005 la revue European Psychologist. Elle est reconnue par l’UE comme ONG européenne.

En 2005, deux ans après la création de la FFPP, l’ANOP est dissoute et la FFPP la remplace comme représentant de la France à l’EFPA.

L’EFPA fonctionne beaucoup par groupes de travail. La France participe à plusieurs de ces groupes : Manual word wrap
– Board of Scientific Affairs : Jérôme Clerc. Manual word wrap
– Board of ethics : Anne Andronikov Manual word wrap
– Board of prevention and intervention : Anne Plantade Manual word wrap
– Board on Human Rights : Karine Teepe Manual word wrap
– Scientific Committee on Psychology in Education : Francine Corman Manual word wrap
– Scientific Committee on Traffic Psychology : Erik Declerk Manual word wrap
– Scientific Committee on Crisis and Disasters Psychology : Dominique Szepielak Manual word wrap
– Task Force on Sport Psychology : Michel NicolasAutomatic word wrap
Par ailleurs, deux Français ont été membres du Comité Exécutif de l’EFPA : Patrick Cohen (1993-2001) et Roger Lécuyer (2007-2011).

Certification EuroPsy.

L’EFPA est à l’intiative de la cerification EuroPsy qui est à destination de psychologues détenteurs du titre, souhaitant valoriser :
– la qualité de leur formation initiale,
– l’engagement à une réflexion sur leur pratique via une année d’exercice professionnel supervisée, référée à des standards européens,
– une démarche de formation continue afin de maintenir et d’approfondir leurs connaissances théorico- pratiques,
– leur engagement à respecter le code de déontologie des psychologues.

Cette certification progressivement mise en place dans 35 pays d’Europe, est renouvelable tous les 7 ans, sur présentation d’un dossier, attestant d’une activité professionnelle suffisante, et de la poursuite d’une démarche de formation continue. Elle est organisée et mise en place par l’EFPA, et délivrée par le Comité Français de Délivrance de la Certification EuroPsy (CoFraDec EuroPsy).